Adieu mon utérus

Yuki Okada
Yuki Okada
Akata
2019
Album broché de 192 pages au format 12,5×18

Yuki est dessinatrice de mangas, mariée et mère d’une petite fille, elle nous raconte dans cet album “Adieu mon utérus” son combat contre un cancer du col de l’utérus découvert à 33 ans.
Tout va pour le mieux dans sa vie familiale et professionnelle. Sa mère lui donne un coup de mains à la maison et s’occupe de sa fille pendant qu’elle travaille à un projet de manga.
Apparaissent alors des troubles des règles, une fatigue inhabituelle, ce qui l’incite à consulter.
Dès l’examen gynécologique, le cancer du col de l’utérus est évoqué, il lui faut attendre 3 semaines avant les résultats du prélèvement. Mais après 1 semaine, Yuki est convoquée, il s’agit bien d’un cancer invasif!
L’ablation de l’utérus est inévitable et donc avoir un second enfant devient impossible… Une opération de 6-7 heures qui bouleverse sa vie est programmée. Une radiothérapie est aussi envisagée. C’est à cet instant qu’elle décide de faire un manga sur sa maladie.
Yuki vit avec un dessinateur de manga, lui est totalement pris par le rythme effréné de parutions hebdomadaires et d’adaptations en dessins animés. Yuki fait tout pour ne pas lui compliquer son quotidien, quitte à minimiser ses problèmes. Mais saura t-il s’occuper de leur fille de deux ans et demi pendant ses semaines d’hospitalisation?
Vient enfin le jour de l’hospitalisation et sa batterie d’examens, le partage avec les autres malades qui lui font réaliser la gravité de sa maladie.
Quatre jours de bilan pour vérifier qu’il n’y a pas de métastases disséminées. Peu d’occupation entre chaque examen qui laisse place à son angoisse d’autant que les médecins sont avares d’explications simples. A l’issue, l’opération consistera à enlever l’utérus, les ovaires et une partie du vagin.
Les heures à attendre l’opération paraissent interminables. Toutefois l’opération de 6 heures semble n’avoir duré que quelques secondes, puis la salle de réveil avec tous ces tubes et appareils branchés.
Les premiers jours sont particulièrement douloureux et source d’interrogations quant à son avenir et au risque de récidive malgré la radiothérapie en complément.

Le lecteur découvre dans ce manga quelques particularités japonaises: des chambres de 3-4 personnes séparées par un rideau, la demande faite aux futurs opérés d’inscrire leur nom sur leur plante de pied, la présentation des organes enlevés à la famille présente à l’issue de l’opération, l’absence de vacances habituelles quand un japonais a un travail prenant.
Sept ans ont passé depuis l’opération et les risques de récidives s’éloignent chaque jour davantage pour Yuki Okada.
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Adieu mon utérus
Copyright Okada/Akata

 

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