Quotidien du confinement

Un rendez-vous avec nous-mêmes
Noémi Thepot
Noémi Thepot
Editions Ouest-France
2020
Album broché de 120 pages au format 21,5×13,5 cm.

L’auteur, journaliste dans l’Ouest de la France, dessinatrice dans ses activités de loisirs publie ici son premier ouvrage.
Frappée comme nous tous par la vague déferlante du Covid 19 sur le monde début 2020, confinée plusieurs mois, logiquement elle prend ses crayons pour traduire son ressenti et sa sidération de cette période hors norme qui sera source de nombreuses émotions.
Cette chronique reprend son quotidien, les planches comme chez beaucoup d’autres dessinateurs seront publiées d’abord sur les réseaux sociaux.
Cela débute donc le 16 mars, peu de temps auparavant cela paraissait si loin mais ce jour le virus est bien là et c’est le début d’une croisière où se mêlent angoisse, incrédulité, curiosité mais aussi espoir.
C’est le confinement où chacun est enfermé et n’échange plus qu’au travers des petits écrans des téléphones et ordinateurs en ce début de printemps. Sentir l’odeur des proches manque comme les toucher, les serrer.
Alors qu’une grande partie des personnes se retrouve à ne plus travailler, une autre comme les soignants entame une course éperdue. Le temps se rétrécit ou s’allonge selon ceux qui vivent ces moments. Des milliards d’être humains concernés et l’avenir devient incertain.
Ceux bloqués dans leur appartement intriqué entament une aventure intérieure. La crise s’installe dans la durée, il faut s’occuper, se remettre à jouer, cuisiner, s’adapter aux contraintes comme les sorties limitées.
Nécessité de redompter l’ennui, se contraindre à ne pas se laisser aller, à ne pas succomber à l’incertitude.
Les jours passent et génèrent des questions comme « retrouverons-nous le monde d’avant? », « cette crise nous changera-t-elle? », « quand reprendrons-nous un verre en terrasse ou mangerons-nous au restaurant? ».
La pandémie laissera toutefois des traces comme le décès de la grand-mère de l’auteure d’autant que peu de proches étaient autorisés lors des obsèques.
Puis le déconfinement se profile avec ses envies, ses projets, ses résolutions.

Pas d’avis ni de commentaires sur les incohérences des décisions prises, les polémiques mais beaucoup de poésie dans les dessins, les descriptions et en définitive un album très reposant et riche en questionnements propres à un voyage intérieur qui dénote agréablement dans la production sur le Covid 19.

Quotidien du confinement
Copyright Thepot/Ouest-France
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